La coiffe de l’épaule est l’ensemble des tendons de l’épaule qui permettent l’élévation du bras.

Elle correspond à une inflammation chronique d’un tendon. Celui-ci peut être irrité dans sa partie superficielle, dans sa partie profonde ou dans son épaisseur. Dans une tendinite, le tendon conserve donc sa continuité, mais cette pathologie peut conduire à une rupture tendineuse secondaire, suite à l’altération de fibres tendineuses (on parlera alors de rupture de la coiffe des rotateurs). La tendinite la plus couramment observée concerne le tendon du sus-épineux. Il s’y associe souvent une inflammation du tendon du long biceps.

Signes cliniques

La tendinite de l’épaule, qu’elle soit calcifiante ou non, donne le tableau clinique de conflit sous acromial.
Le conflit sous acromial se traduit par des douleurs d’épaule à sa partie supérieure et externe, parfois insomniantes. Parfois le patients ne peut plus dormir sur l’épaule atteinte.
Il arrive que les douleurs limitent la mobilité de l’épaule lors de l’élévation du bras.

Examens complémentaires

Dans un premier temps, on réalisera une radiographie et une échographie, afin de confirmer et de préciser le diagnostic.
La radiographie permettra d’éliminer une fracture, d’évaluer l’espace entre la tête et l’acromion, de déterminer la forme de l’acromion, de rechercher une éventuelle présence d’arthrose ou de calcifications dans la coiffe.

L’échographie est un examen opérateur dépendant mais elle pourra donner des indications sur l’importance de la tendinite de coiffe et de l’inflammation de la bourse sous-acromiale, ainsi que sur l’état du tendon du biceps.
En deuxième intention et après échec du traitement par rééducation et infiltrations, l’IRM ou l arthro tdm permet de voir la totalité de l’épaisseur du tendon et de visualiser d'éventuelles ruptures partielles.

Traitement

Le traitement débute par de la rééducation de l’épaule. Le travail en décoaptation permet de limiter le frottement avec les tendons et donc de limiter les douleurs. On associe à la rééducation, un traitement médicamenteux par antalgiques et anti-inflammatoires.
On peut réaliser une ou plusieurs infiltrations de produits à base de cortisone si le traitement précédent n’est pas efficace.
La mésothérapie est aussi très efficace mais nécessite plusieurs séances Enfin, si tout cela n’est pas efficace au bout de 6 mois, il est possible de faire une intervention chirurgicale sous arthroscopie Cela consiste à utiliser une caméra qu’on introduit dans l’épaule par une courte incision de 1 cm. Par une 2ème incision de 1 cm, on introduit des instruments spécifiques pour nettoyer l’inflammation locale et agrandir l’espace sous-acromial en enlevant quelques millimètres d’épaisseur de l’os acromial . Ainsi les tendons de la coiffe des rotateurs ont plus de place pour coulisser.